Devenez Ambassadeur du Relais Soissons, devenez Relayeur !
Pourquoi et Comment ? Cliquez ICI !

Le Relais Soissons : Visite organisée pour les médaillés de Soissons – Vidéo 1

Découvrez la visite des médaillés de l’Ordre National du Mérite et de l’Ordre National de la Légion d’Honneur de Soissons ce 28 avril 2016.

Avant de faire visiter les ateliers, M. Emmanuel PILLOY explique le fonctionnement du Relais Soissons à ses invités (extrait) …

 

Découvrez, ci-dessous, la version texte de la vidéo :

Emmanuel PILLOY : on a été créé par des associations. L’association qui a créé Le Relais c’est EMMAÜS Artois. Cette communauté EMMAÜS, vous connaissez peut-être la communauté de Rozières-sur-Crise, eh bien c’est une petite communauté pas plus grande que cela, qui est à l’origine du Relais et également ce Relais à Soissons. L’EMMAÜS Artois, c’est un lieu où on accueille des gens à la rue. Dans l’idée de l’Abbé Pierre, on n’est pas dans l’assistanat. On est dans la reconstruction par le travail. Les gens vont venir à leur communauté, vont récupérer, vont vivre de la solidarité parce que les gens leur donnent des objets mais ils travaillent. Ils vont collecter, ils vont remettre en état et ils vont revendre. Et c’est ce travail qui les reconstruit.

Eh bien on est dans la même démarche ici, on se reconstruit par le travail puisqu’on est… là nous on s’adresse à des gens qui sont au chômage, qui ne sont rarement à la rue, même jamais, cela reste tout le temps des gens qui ont un logement, des gens qui peuvent reprendre une activité beaucoup plus rapidement que les Compagnons d’EMMAÜS. Les Compagnons d’EMMAÜS sont encore plus éloignés du travail on va dire ou de l’emploi.

Cette entreprise à but socio-économique n’a qu’un seul but, c’est de redonner du boulot à des chômeurs. Et à Soissons, il y en a. Le moyen, c’est de collecter des tonnes et des tonnes de vêtements. 6.000 tonnes en 2015. Et on n’a pas envie de s’arrêter là. D’ailleurs sinon Jean-Marc n’a plus de boulot ! Jean-Marc, son boulot, c’est d’en poser, il en a posé 80 cette année et il va en poser peut-être encore autant d’ici la fin de l’année.

Et du coup, il peut être très fier parce que son boulot ce n’est pas commercial pour vendre des baguettes, enfin c’est bien de vendre des baguettes parce qu’on a faim, mais vendre quelque chose d’inutile, c’est très utile. Son boulot, il permet a des gens qui était à la rue, enfin au chômage, pas dans la rue, de retrouver un emploi et cela a vraiment du sens.

Jean-Marc AUGUET : je tiens à dire que je n’ai pas de mérite parce que je fais ce que vous avez fait pour moi. Parce que moi à 50 ans j’avais une très bonne place, je me suis retrouvé licencié. A 50 ans, on m’a dit : « vous êtes bon pour le recyclage. » Et je suis atterri au Relais, grâce à Emmanuel j’ai travaillé au Relais qui m’a redonné une chance de travailler. Personne ne voulait de moi malgré mes diplômes et mes expériences professionnelles. Et je ne fais que renvoyer l’ascenseur et faire pour d’autres ce qu’Emmanuel a fait pour moi.

Emmanuel PILLOY : ce que le Relais a fait pour toi parce que ce n’est pas moi. C’est une chaîne de solidarité car les gens qui arrivent ici, par leur travail, permettent à d’autres aussi de retrouver l’emploi. Donc, 6.000 tonnes en 2015. Le gisement en France est énorme. Aujourd’hui, en France, on ramasse à peu près 200.000 tonnes. Ca c’est ce qui a été collecté par tous les acteurs de la collecte en France. Sur ces 200.000 tonnes, le Relais en a fait la moitié, 100.000 tonnes. Nous on est un petit Relais, on fait partie d’un réseau de 30 structures. On ne représente que 3% de la collecte française.

Ok, mais c’est là où c’est important, la France, tous les ans, se débarrasse de 700.000 tonnes de vêtements et, malheureusement, il n’y en a que 200 qui sont captées. Si on fait 700 – 200, il reste 500.000 tonnes qui partent à la poubelle. Et c’est vrai aussi à Soissons. Et donc, à Soissons, ordures ménagères, cela veut dire enfouissement à Grisolles ou ailleurs.

Ces 500.000 tonnes ne sont pas valorisées et elles coûtent à la collectivité 100 euros la tonne. Une tonne d’ordure ménagère coûtent à la collectivité. Valor’aisne facture une tonne, nous facture à nous puisque c’est sur nos feuilles d’impôts, cette taxe coûte 100 euros. Donc vous rajoutez deux zéros là. Le coût, donc là c’est en euros cette fois-ci, le non-traitement des vêtements, des déchets textiles, c’est en France 50 millions d’euros. On est un pays riche, on se plaint toujours, mais aujourd’hui, si on mettait simplement nos vêtements dans un container, on pourrait faire une économie de 50 millions d’euros. C’est énorme.

 

Le Relais Soissons : nous avons raison de croire en l'homme

Avec Le Relais Soissons, vous soutenez l’action d’une entreprise pas comme les autres, qui est mobilisée depuis 30 ans dans la lutte contre l’exclusion et qui crée, grâce à vos dons, un nouvel emploi chaque semaine.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *